HAÏTI – TERRITOIRES INFORMELS présente trois points de vue de trois photographes sur Haïti et principalement sur sa capitale Port-au-Prince : Josué Azor, Emmanuel Galland et Roberto Stephenson. L’un y vit, l’autre y a souvent séjourné et le troisième y a vécu plus de 20 ans.
Josué Azor
Avec la série intitulée « Noctambules – Queer Nightlife in Haiti » (2013), l’artiste s’est consacré à explorer la nuit à Port-au-Prince et spécifiquement les rassemblements de la communauté LGBTI, invisibilisée et vulnérabilisée, mais résistante, affirmée, et étincelante.
Emmanuel Galland
À partir d’une idée, celle de recenser dans les rues les numéros ornant t-shirts, camisoles ou chandails portés par des inconnu.e.s, Galland forme l’installation photographique « Haïti – Recensement 2000-2020 » (2022) composée de plus de 250 images.
Roberto Stephenson
Roberto Stephenson étudie l’économie de survie dans laquelle les vendeuses et vendeurs opèrent leurs commerces sur les trottoirs de Port-au-Prince. L’artiste cadre sur fond de drap blanc les outils, jouets et autres produits fabriqués à partir d’éléments récupérés : de véritables modèles d’ingéniosité rassemblés dans « Made in Ayiti » (2016).
Dans HAÏTI – TERRITOIRES INFORMELS, les photographies ne sont ni exotiques, ni catastrophistes, ni racoleuses. Trois regards distinctifs nous entrainent le jour dans un quotidien vernaculaire mésestimé ou encore dans une intrusion aux confins de la nuit. Les oeuvres de l’exposition nous transportent hors des images de l’actualité véhiculées généralement par les médias de masse. Au cours des dernières années, la tourmente a continué à s’intensifier en Haïti, comme un séisme constant. L’exposition HAÏTI – TERRITOIRES INFORMELS porte un regard sur un certain réel, sur celles et ceux, visibles et invisibles, qui coexistent et s’activent malgré l’état du pays.
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