en parcourant les archives de la Galerie d'art du Parc
14e chronique
Article de presse du 23 février 1985 - Le Nouvelliste
La sculpture est à l’honneur à la galerie avec les œuvres de Jean-Jacques Besner et celles de Hannah Franklin. Il est intéressant de mentionner que nous retrouvons à l’entrée du Parc portuaire de Trois-Rivières une des œuvres de Besner représentant à la fois le conifère et la voile d’un bateau. Elle fait partie du paysage urbain depuis 1984. Les informations complémentaires sur le parcours des artistes proviennent du Dictionnaire historique de la sculpture québécoise au xxe siècle, de WIKIPEDIA et des archives de la Galerie d’art du Parc.
JEAN-JACQUES BESNER (1919 -1993) naît à Vaudreuil au Québec. Il étudie à l’école d’enseignement de l’Université de Montréal et à l’International School of Architecture de Chicago et fait des recherches en design d’intérieur et industriel entre 1947 et 1957, ainsi qu’en publicité, de 1957 à 1961. À la fois designer commercial et d’intérieur, il fut directeur du pavillon « L’homme à l’œuvre » durant l’Exposition universelle de Montréal en 1967. Influencé par le constructivisme russe, son travail s’inspire de la rencontre de l’art et de la technologie. « L’esthétique et le mouvement sont les préoccupations premières de mon travail : esthétique formelle et esthétique des matériaux associées au mouvement réel ou virtuel des sculptures, murales ou verrières », disait-il d’ailleurs. À Montréal, on peut admirer ses sculptures, entre autres, à la Maison Alcan et à la station de métro Lucien-L’Allier. On lui doit également quelques pièces d’intégration à l’architecture et à l’environnement.
ll a enseigné à l’École des arts et métiers de Noranda (1943-1947) et est devenu, en 1967, directeur de la Section des arts plastiques au Centre d’études universitaires de Trois-Rivières. Il a exposé dans des manifestations collectives importantes de l’époque, dont Expo 67 à Terre des Hommes, Cinétique 66, Galerie de l’Étable, Confrontation 66, Jeune sculpture 66 (Paris), et Le salon de la sculpture internationale (Musée Rodin, 1967). Dans les années 1970 et 1980, il a continué à exposer des sculptures cinétiques, des murales et des vitraux, notamment à la Galerie Alliance, à Montréal (1987) et à la Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal (1985).
Sources : Dictionnaire historique de la sculpture québécoise au xxe siècle et Galerie d’art du Parc.
Hannah Franklin (1937- )
Née en Pologne, HANNAH FRANKLIN vit et travaille à Montréal depuis 1948. Elle a étudié à l’École des beaux-arts de Montréal. Diplômée en 1967, elle a été l’une des premières au Canada à travailler dans le milieu des plastiques. Mieux connue comme sculpteure, Franklin expose ses premières expositions individuelles au Studio 23 (Montréal) et à l’Université de Toronto en 1970. Elles ont été suivies d’expositions de groupe au Centre des arts d’Ottawa en 1970 et au Musée des beaux-arts de Montréal en 1972. En 1971, elle a été l’une des six Canadiennes invitées à exposer à la première Biennale internationale de petites sculptures, Budapest (Hongrie). Parmi les autres expositions internationales, mentionnons la Foire internationale d’art de 1974, Bâle (Suisse) et la Biennale de Québec (Montréal) en 1979. Sélectionnée de partout au Canada pour participer à l’Expo 86 (Vancouver), Franklin a créé sur place « City Shapes » pour l’Université Simon Fraser. Son intérêt pour la danse et l’art de la performance l’a conduite à la mise en scène au Centre Saidye Bronfman (Montréal) en 1969-1970, de la Compagnie Hugo Romero (Mexico) en 1978 et du Ballet classique de Montréal à la Place des Arts (Montréal) en 1989.
Peintre figuratif abstrait, peignant dans une palette principalement jaune, bleue et dorée, son style est typiquement fluide et lyrique. La danseuse est un sujet qui se reproduit pour sa peinture, ses bas-reliefs et ses sculptures en bronze. Les thèmes de la genèse et des générations sont également toujours présents dans son travail. Boursière du Conseil des arts du Canada, elle participe à de nombreuses expositions collectives au Canada, en Suisse et en Hongrie. Ses œuvres se retrouvent dans de nombreuses collections publiques et privées, dont le Musée des beaux-arts de Montréal, le Musée national des beaux-arts du Québec, le Musée d’art contemporain de Montréal, la Banque d’œuvres d’art du Conseil des arts du Canada et la Société Radio-Canada de l’Université Simon Fraser. Reconnue pour sa contribution à l’art contemporain, Franklin fait partie de Marquis Who’s Who in American Art depuis 1981.
Sources : Dictionnaire historique de la sculpture québécoise au xxe siècle, WIKIPEDIA et Galerie d’art du Parc
Bonne lecture!
CHRISTIANE SIMONEAU, muséologue, poète et directrice de la Galerie d’art du Parc,
en hommage à LIETTE C. PAQUET, fondatrice et directrice de la Galerie d’art du Parc de 1972 à 1992.
1er février 2021, Trois-Rivières, Québec, Canada
© Tous droits réservés