Dans le contexte de l’exposition GAP 40 ans de passion et de création, j’introduis l’utilisation de revues d’art publiées entre 1972 et 2012, récupérées du département des arts plastiques de l’UQTR. Carrément inutiles, ces revues périmées par rapport à notre époque et dont les doubles exemplaires ne présentent aucun intérêt pour une bibliothèque, conservent pourtant leur qualité d’être absolument essentielles pour leur contenu spécialisé et pour la vitrine offerte aux artistes du visuel durant ces quarante ans. Dans le contexte de l’exposition, ce matériau est particulièrement pertinent pour moi puisqu’il transpose le mandat de la GAP et suggère la récupération d’une forme de carottage de l’évolution artistique des quarante dernières années de production artistique. Ces revues que je manipule, plie et assemble, témoignent du passage de courants philosophiques ayant un rapport certain avec le contexte social changeant au fil des années à mesure que le monde se transforme. Elles contiennent ainsi non seulement une forme de mémoire collective artistique, d’où émerge l’art qui se fait aujourd’hui, mais aussi le subtil témoignage de l’évolution de notre société et donc de la vie et du dynamisme de nos communautés artistiques. JE CRÉE DONC JE SUIS.Pour tous ces liens avec le contexte de l’anniversaire de la GAP, ces revues récupérées contribuent à mettre en relief un cycle significatif entre le matériau, le lieu d’exposition et le sens de l’évènement des quarante ans de LA GALERIE D’ART DU PARC et donnent alors un sens absolument essentiel à cette sculpture.