1972, année de l’inauguration de la Galerie d’art du Parc. Pour moi 1972 représente le CEGEP de Sainte-Foy où j’étudiais en informatique et où tout se faisait, données et programmation à partir de cartes perforées. Si je lis la définition de «carte perforée» dans le dictionnaire informatique :
«Technique ancestrale de stockage de données et de programmation où chaque bit était représenté par un trou dans un bout de carton. Disparue dans les années 90.»
L’informatique a évolué de façon fulgurante ces 40 dernières années et demeure pour moi un étrange paradoxe.
On a désormais accès à tout ce qui se passe dans le monde, souvent en direct, bien à l’abri dans notre bulle. On peut se recréer une vie virtuelle à l’opposé de la nôtre, bien assis sur notre chaise et notre mémoire se retrouve sur une clé qui tient au creux de la main. Les médias sociaux peuvent mobiliser le monde entier sur les notions de liberté, mais aussi envahir notre vie privée. Étrange pouvoir, étrange paradoxe.
L’Ancêtre en porte lourd sur son dos et la vitesse étant devenue un élément moteur de notre vie, il est plus que jamais ‘carrément inutile mais absolument essentiel’ de «prendre le temps».